Aider le poumon des personnes âgées à se réparer

Catégories : Recherche Résultats

Une étude co-pilotée par un laboratoire lillois montre comment le vieillissement réduit la capacité du poumon à se réparer et en dévoile une partie des mécanismes, ouvrant la voie à des traitements.

paru le 29/08/2025 - Mise à jour le 29/08/2025 (17:20)

Image de microscope en rouge, blanc et noir

Coupe de poumon de souris utilisé dans l’étude

Une étude parue dans Nature Communications, menée par l’Université Côte d’Azur (IPMC, Nice), l’Université Justus-Liebig de Giessen (Allemagne) et l’Université de Lille (Canther, ONCOLille), montre que le vieillissement réduit la capacité du poumon à se réparer après une lésion, celle-ci étant souvent à l’origine de nombreuses maladies pulmonaires.

L’équipe a fait l’hypothèse que l’origine venait des « cellules endothéliales capillaires », présentes dans le poumon et qui sont essentielles à la fois aux échanges gazeux et au remodelage des vaisseaux sanguins. Ces cellules ont une capacité à changer d’identité et de fonction, ce qu’on appelle « plasticité ». L’hypothèse de l’équipe est que cette plasticité leur permet de régénérer le tissu lésé. En combinant plusieurs méthodes (séquençage en cellule unique et transcriptomique spatiale), les équipes ont donc cartographié les changements d’identité de ces cellules chez des souris jeunes et âgées.

Leurs résultats montrent que ces cellules perdent avec l’âge leur capacité à changer d’identité et de fonction et qu’elles activent moins efficacement les mécanismes qui leur permettraient de se régénérer. Chez les sujets âgés, ces cellules retrouvent donc plus difficilement un état leur permettant de se reprogrammer, pourtant indispensable à la réparation du poumon. Ces travaux mettent en évidence des cibles moléculaires prometteuses, offrant de nouvelles perspectives pour stimuler la régénération pulmonaire chez les personnes âgées.