Décrochage à l’Université de Lille : premiers enseignements

La réussite des étudiants en premier cycle est un axe fort de la stratégie de l’université. Il est donc essentiel de mieux connaître les différents profils des étudiants qui « décrochent » afin d’adapter les dispositifs d’accompagnement. Réalisé par l’observatoire de la direction de la formation (Odif), ce rapport constitue une première étape dans l’analyse des dynamiques de décrochage et des ruptures de parcours des étudiants inscrits en licence 1 à l’Université de Lille pour l’année 2023-2024. Les données sont pour l’instant limitée à la première session du premier semestre.

L’étude met en évidence des niveaux d’engagement et de réussite variés, logiquement corrélés à la réussite au premier semestre. Elle catégorise les étudiants en quatre profils distincts : les admis au S1, les non-admis actifs, les non-admis passifs, et les vie active.

Les caractéristiques sociodémographiques des étudiants ont également été explorées en détail. Le genre, l’origine sociale et le niveau d’éducation des parents jouent un rôle significatif. Les résultats scolaires avant l’entrée à l’université ont également leur importance. Par exemple, les étudiants ayant redoublé dans le secondaire ou ayant un baccalauréat technologique ou professionnel rencontrent davantage de difficultés à s’adapter aux exigences de l’université.

L’analyse des choix d’orientation post-bac a révélé que les étudiants ayant intégré une formation correspondant à leur premier choix sur ParcourSup affichent de meilleurs résultats et une satisfaction plus élevée. À l’inverse, les choix par défaut ou dictés par des contraintes externes, comme l’influence parentale, semblent accentuer le risque de décrochage. Ces écarts témoignent de l’importance d’un accompagnement personnalisé dans la construction des projets d’orientation et ce dès le secondaire.