Inactivité physique : scruter l’effet des transitions de vie
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paru le 25/06/2025 - Mise à jour le 30/06/2025 (18:16)

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Dans tous les pays industrialisés, sédentarité et surpoids des enfants et adolescents progressent d’année en année. Or, les études scientifiques montrent que les périodes les plus critiques d’abandon de l’activité physique sont les transitions de vie − par exemple, lorsque qu’ils passent de l’école au collège, avec un emploi du temps plus chargé, plus de déplacements assis en bus, etc. Identifier l’ensemble des facteurs qui les conduisent à conserver une activité physique lors de ces transitions est l’objectif d’un projet qui suivra des enfants entre France et Québec➊ , afin de proposer les meilleures stratégies éducatives pour les y inciter.
La comparaison entre les deux pays promet d’être riche d’enseignements. « Depuis une dizaine d’années, l’enseignement de l’EPS a évolué au Québec et vise directement à donner envie de bouger aux enfants, expliquent François Potdevin et Clément Lléna, enseignants-chercheurs au département des sciences du sport et de l’éducation physique (UFR3S), et coordinateurs du projet, alors que c’est plus indirect en France, où ça passe d’abord par l’apprentissage de différents sports. » En outre, les deux villes analysées sont assez différentes : Lille est un environnement très urbain alors que Sherbrooke est beaucoup plus connectée à la nature.
Le projet examinera l’ensemble des opportunités d’activité physique que rencontrent les enfants et adolescents − par exemple comment est la cour du collège, y a-t-il des pistes cyclables qui permettent de s’y rendre… − mais aussi dans quel milieu socio-économique et culturel est implanté l’établissement. Il se penchera sur le profil des enfants et adolescents, « suivant un grand nombre de paramètres. Par exemple, la richesse du répertoire de mouvements − sauter, nager, courir, etc. − que maîtrise l’enfant, indique François Potdevin, dont on sait qu’il favorise la pérennisation d’une activité physique. » Il étudiera si les enseignants, en France comme au Québec, se sentent compétents pour susciter l’activité physique chez leurs élèves, avant de se pencher sur les stratégies éducatives innovantes à développer. ■
➊ Le laboratoire associé international « Éduquer les jeunes à rester physiquement actifs lors des transitions de vie » de 2025-2029
Pourcentage d’activité physique
56 %
(%) chez les filles de 6 à 10 ans
20 %
(%) chez les filles de 11 a 14 ans
70 %
(%) chez les garçons de 6 à 10 ans
34 %
(%) chez les garçons de 11 a 14 ans