L'université se fédère autour des transitions environnementales et sociales

Catégories : Université des transitions Trajectoire de l’université

Les sciences humaines et sociales viennent rejoindre celle de l’environnement au sein d’un nouvel institut, lancé début 2025, qui permet à l’université de structurer et renforcer ses recherches autour des transitions.

paru le 19/01/2025 - Mise à jour le 02/04/2025 (09:40)

Huit personnes discutent autour d’une table (deux sont debouts)

Ateliers de préfiguration de l’institut (ITES)

Depuis 2010, les recherches lilloises sur l’environnement en biologie animale et végétale, chimie, physique, géologie, paléontologie… sont fédérées autour d’un institut➊. Le plan de transition écologique de l’université lancé en 2023 a décidé d’élargir son périmètre aux sciences humaines et sociales et à la santé, à l’instar d’autres universités comme la Sorbonne, Strasbourg, ou Clermont-Ferrand. La création de cette nouvelle structure baptisée institut des transitions environnementales et sociales (ITES) ➋ est coordonnée par Coralie Schoemaecker (faculté des sciences et technologies) et Paul Cary (faculté des sciences économiques, sociales et des territoires). Un projet qui devrait concerner, à terme, plus d’un tiers des laboratoires lillois.

La phase de préfiguration de cet institut a permis la définition de sa gouvernance et de son fonctionnement futur. Sa stratégie aura trois volets − recherche interdisciplinaire, formation et liens avec le territoire dans une stratégie de science avec et pour la société – et quatre axes scientifiques : anthropisation, sobriété, territoires en transitions, discours, récits et représentations. « Cette phase a reposé sur une importante implication des personnels, dans le cadre de dynamiques participatives assurées notamment par la boutique des sciences : une centaine de participant·es ont ainsi apporté leur pierre à l’édifice. » précise Paul Cary.

Cette création s’intègre dans un contexte de leadership lillois sur les transitions, avec des dynamiques financées par l’initiative d’excellence, comme l’intégration au cœur de la stratégie de l’université des objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU avec la création de chaires thématiques (sept à ce jour), ou encore le renforcement de la recherche interdisciplinaire à plus long terme avec les Cross Disciplinary Projects (CDP). La création d’un « Giec régional » (voir encadré) est venue encore davantage renforcer cette dynamique. « L’idée n’est évidemment pas de venir en concurrence des dispositifs en place, mais bien en complémentarité, et surtout rendre davantage lisibles la recherche et la stratégie de l’université sur ces thèmes » conclut Coralie Schoemaecker. ■

 

➊ L'institut de recherches pluridisciplinaires en sciences de l'environnement (Irepse).

➋ Son statut sera celui d’une fédération de recherche.